In Platonis Phaedrum Scholia: 277a6-b3
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Σωκράτης
νῦν δὴ ἐκεῖνα ἤδη, ὦ Φαῖδρε, δυνάμεθα κρίνειν, τούτων ὡμολογημένων.
Φαῖδρος
τὰ ποῖα;
Σωκράτης
ὧν δὴ πέρι βουληθέντες ἰδεῖν ἀφικόμεθα εἰς τόδε, ὅπως τὸ Λυσίου τε ὄνειδος ἐξετάσαιμεν τῆς τῶν λόγων γραφῆς πέρι, καὶ αὐτοὺς τοὺς λόγους οἳ τέχνῃ καὶ ἄνευ τέχνης γράφοιντο. τὸ μὲν οὖν ἔντεχνον καὶ μὴ δοκεῖ μοι δεδηλῶσθαι μετρίως.
Socrate
Maintenant que nous sommes d'accord sur ces questions, nous sommes désormais capables de juger sur ces sujets-là, Phèdre.
Phèdre
Lesquels?
Socrate
Ceux en voulant comprendre lesquels nous sommes arrivé jusqu'ici, à savoir comment juger la critique faite à Lysias à propos de l'écriture des discours et de ces discours lesquels sont écrits avec art et lesquels sans art. Et en effet il me semble que nous avons montré avec modération ce qui est fait avec art et ce qui ne l'est pas.
Platon, Phèdre, 277a6-277b3
Le dialogue arrive à sa conclusion. L’analyse de l’écriture semble finie et on revient aux questions posées au début du raisonnement sur l’art oratoire.
Socrate réaffirme sa capacité de structurer les discours: il ne s’est pas perdu dans la discussion, il sait exactement d’où viennent Phèdre et lui et où ils vont. C’était par ailleurs la première question posée à Phèdre, au tout début du dialogue: d’où tu viens? tu vas où?
Phèdre semble encore l’avoir oublié et il a besoin du rappel de son ami: nous venons de deux questions, la première, de savoir si et quand un discours est fait avec art, la seconde à propos du fait s’il faille ou pas écrire ces discours.
Socrate affirme qu’à la première question ils ont donné une réponse de façon équilibrée. L’adverbe utilisé est μετρίως, une notion qui revient à plusieurs reprises, et en particulier dans ces dernières pages de dialogue. μετρίως c’est l’équilibre, la modération qui s’oppose à l’excès de la ὕϐρις.
L’analyse de Socrate à propos de l’art oratoire est donc en accord avec le lieu où elle a été faite, caractérisé par le vent modéré, ce πνεῦμα μέτριον qui a déclenché la discussion.
