In Platonis Phaedrum Scholia: 277b4-5
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Φαῖδρος
ἔδοξέ γε δή: πάλιν δὲ ὑπόμνησόν με πῶς.
Phèdre
Il me semble; mais rappelle-moi encore comment.
Platon, Phèdre, 277b4-277b5
L’écriture se manifeste ici de façon très claire: le Phèdre est un dialogue écrit. Les marques de l’écriture sont là, de façon évidente: les longues phrases complexes que l’on trouve dans les discours de Socrate et ici la structure. À la fin du traité - car il semble se présenter comme tel - sur l’art oratoire, l’auteur, Platon, résume les conclusions auxquelles il est parvenu.
Le dialogue se clôt avec un résumé des conclusions, comme toute bonne œuvre théorique. Et ces conclusions il faut les rappeler. Le verbe utilisé est justement ὑπομιμνήσκω, le verbe de l’écriture: faire revenir à la mémoire, souvenir, faire réémerger le souvenir de quelque chose que l’on sait déjà. À la fin du dialogue on en rappelle les conclusions. Mais ces conclusions, comment les avons-nous découvertes la première fois? Toujours dans l’écriture, toujours dans le dialogue écrit.
L’écriture produit le souvenir de quelque chose dont on a acquis la connaissance (ou la mémoire) pour la première fois, dans le dialogue, mais ce dialogue est, lui aussi, écrit..