In Platonis Phaedrum Scholia: 273d8-e4
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Σωκράτης
ὥστ᾽ εἰ μὲν ἄλλο τι περὶ τέχνης λόγων λέγεις, ἀκούοιμεν ἄν: εἰ δὲ μή, οἷς νυνδὴ διήλθομεν πεισόμεθα, ὡς ἐὰν μή τις τῶν τε ἀκουσομένων τὰς φύσεις διαριθμήσηται, καὶ κατ᾽ εἴδη τε διαιρεῖσθαι τὰ ὄντα καὶ μιᾷ ἰδέᾳ δυνατὸς ᾖ καθ᾽ ἓν ἕκαστον περιλαμβάνειν, οὔ ποτ᾽ ἔσται τεχνικὸς λόγων πέρι καθ᾽ ὅσον δυνατὸν ἀνθρώπῳ.
Socrate
Ainsi, si tu as d'autres choses à dire sur l'art des discours, nous t'écouterons; sinon nous serons convaincus par les arguments que nous avons pris en compte maintenant, à savoir que si on n'énumère pas la nature de ce qui écoutent et si on n'est pas capables de classer les choses par genre et de les réduire une par une sous un seul concept, il n'est pas possible d'être experts dans les discours pour autant qu'un homme puisse l'être.
Platon, Phèdre, 273d8-273e4
Il n’y a pas d’autres arguments sur l’art des discours. Cette réplique sert pour clore définitivement la question. Socrate explique à nouveau ce que signifie connaître la vérité et il la relie à nouveau à la capacité de diviser les choses selon leurs parties et, de façon complémentaire, de les remettre ensemble sous un seul concept. C’est ce que Socrate avait déjà décrit en disant que celui qui est capable de le faire est un διαλεκτικός, un dialecticien.
Encore une fois on arrive à la même conclusion: l’art oratoire ne peut qu’être la dialectique. En dehors d’une connaissance ontologique du monde, qui permette d’en comprendre les structures fondamentales et la vérité profonde, il n’y a pas d’art.