In Platonis Phaedrum Scholia: 263e5-264a3
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Σωκράτης
λέγε, ἵνα ἀκούσω αὐτοῦ ἐκείνου.
Φαῖδρος
‘περὶ μὲν τῶν ἐμῶν πραγμάτων ἐπίστασαι, καὶ ὡς νομίζω συμφέρειν ἡμῖν τούτων γενομένων, ἀκήκοας. ἀξιῶ δὲ μὴ διὰ τοῦτο ἀτυχῆσαι ὧν δέομαι, ὅτι οὐκ ἐραστὴς ὢν σοῦ τυγχάνω. ὡς ἐκείνοις μὲν τότε μεταμέλει ὧν ἂν εὖ ποιήσωσιν, ἐπειδὰν τῆς ἐπιθυμίας παύσωνται:’ —
Socrate
Lis, pour que je l'entende de lui-même.
Phèdre
Tu es au courant de ma situation, et tu as écouté comme je considère qu'en se produisant cela nous profiterait: je ne crois pas juste de ne pas obtenir ce que je demande juste parce qu'il se trouve que je ne suis pas amoureux de toi. Parce que ceux-là regrettent le bien qu'ils ont fait après que leur désir est fini;
Platon, Phèdre, 263e5-264a3
Encore une fois on lit l’incipit de Lysias. Socrate le demande: il dit vouloir entendre Lysias lui-même. La question sera bientôt de savoir si c’est justement Lysias lui-même qu’on entend lors de la lecture de son discours. Ici Socrate fait comme si c’était le cas; la comparaisons entre ses discours et celui de Lysias ne tient pas en compte ce détail qui sera évoqué seulement plus tard et qui deviendra le centre de la conversation.
Phèdre lis à nouveau, nous entendons ces mots pour la troisième fois. Et maintenant notre lecture est orientée: Socrate nous a demandé de chercher dans ces mots une définition d’amour, et en effet on ne la trouve pas. Le discours commence en donnant par acquis non seulement que l’on sait ce qu’est l’amour, mais aussi qu’il n’en est pas vraiment question ici. Car celui qui parle n’est pas amoureux et parce que les amoureux dont il est tout de suite question sont des amoureux après que l’amour est fini.
Le fait de parler de la fin de l’amour au début sera souligné par Socrate qui dira que le discours de Lysias commence par la fin. La question de la structure du discours sera au centre des prochaines répliques.