In Platonis Phaedrum Scholia: 262d10-e5
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Φαῖδρος
‘περὶ μὲν τῶν ἐμῶν πραγμάτων ἐπίστασαι, καὶ ὡς νομίζω συμφέρειν ἡμῖν τούτων γενομένων, ἀκήκοας. ἀξιῶ δὲ μὴ διὰ τοῦτο ἀτυχῆσαι ὧν δέομαι, ὅτι οὐκ ἐραστὴς ὢν σοῦ τυγχάνω. ὡς ἐκείνοις μὲν τότε μεταμέλει’ —
Phèdre
Tu es au courant de ma situation, et tu as écouté comme je considère qu'en se produisant cela nous profiterait: je ne crois pas juste de ne pas obtenir ce que je demande juste parce qu'il se trouve que je ne suis pas amoureux de toi. Parce que les amoureux regrettent...
Platon, Phèdre, 262d10-262e5
Le discours a été lu et il peut être lu à nouveau. Les mêmes mots, les mêmes phrases, exactement les mêmes. La possibilité de répéter exactement la même chose est garantie par l’inscription. Phèdre “porte” le discours sur lui, dans son manteau.
Ce qui compte ici ce n’est pas ce que le discours dit, mais le fait qu’il le dit à nouveau. Cette répétition sera par ailleurs réitérée dans quelques répliques. Comme par magie le sens a changé. Le discours qui a été fait à l’enseigne de la τύχη, du hasard, devient absolument nécessaire. Le discours qui parle de ce “moi” devient universel car il est écrit.