In Platonis Phaedrum Scholia: 255e6-10

συγκοιμάομαι

Lire les autres billets de la série

Σωκράτης
ἐν οὖν τῇ συγκοιμήσει τοῦ μὲν ἐραστοῦ ὁ ἀκόλαστος ἵππος ἔχει ὅτι λέγῃ πρὸς τὸν ἡνίοχον, καὶ ἀξιοῖ ἀντὶ πολλῶν πόνων σμικρὰ ἀπολαῦσαι

Socrate
Pendant qu'ils couchent ensemble le mauvais cheval de l'amoureux a bien de choses à dire au cocher, et demande d'avoir un peu de jouissance en échange d'autant de souffrances.

Platon, Phèdre, 255e6-255e10

L’aimé est conquis, l’amour est retourné et, bien que le désir sexuel ne soit pas si fort chez l’aimé, il est suffisant pour que celui-ci accepte volontiers de “coucher avec” (συγκοιμάομαι) l’amoureux. On avait vu que l’aimé avait envie de “s’allonger aux côtés” (συγκατάκειμαι), et maintenant, on parle plus clairement de coucher avec.

On arrive donc au plaisir sexuel, inévitable, recherché depuis longtemps, raison des luttes infinies entre les chevaux et le cocher, motif de l’élastique de l’amour qui a été décrit si longuement.

Maintenant on comprend, peut-être, pourquoi le mauvais cheval semblait avoir obtenu une promesse du bon cheval et du cocher: un jour cela finira par arriver. Sa tempérance n’a été que passagère.

On dirait que le fait que l’amour soit retourné, permet de mettre entre parenthèse la pudeur et la rétention. Le mauvais cheval a gagné e peut finalement réclamer son plaisir.

συγκοιμάομαι scholia