In Platonis Phaedrum Scholia: 256a1-7
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Σωκράτης
ὁ δὲ τῶν παιδικῶν ἔχει μὲν οὐδὲν εἰπεῖν, σπαργῶν δὲ καὶ ἀπορῶν περιβάλλει τὸν ἐραστὴν καὶ φιλεῖ, ὡς σφόδρ᾽ εὔνουν ἀσπαζόμενος, ὅταν τε συγκατακέωνται, οἷός ἐστι μὴ ἂν ἀπαρνηθῆναι τὸ αὑτοῦ μέρος χαρίσασθαι τῷ ἐρῶντι, εἰ δεηθείη τυχεῖν: ὁ δὲ ὁμόζυξ αὖ μετὰ τοῦ ἡνιόχου πρὸς ταῦτα μετ᾽ αἰδοῦς καὶ λόγου ἀντιτείνει.
Socrate
Le mauvais cheval de l'aimé n'a pas grand chose à dire: plein de désir et troublé il se jette sur l'amoureux et l'embrasse pour reconnaître son affection; quand ils couchent ensemble, il n'est pas capable de son côté de refuser de se donner à l'amoureux, si par hasard il le demande: l'autre cheval, avec le cocher s'opposent à cela par pudeur et grâce à leur raison.
Platon, Phèdre, 256a1-256a7
L’aimé n’a pas beaucoup de responsabilité dans tout cela. Il suit. Il est inexpert et jeune, il ne sait pas trop ce qui se passe et il ne peut que suivre. Dans l’amour pédérastique les responsabilités morales sont de l’amoureux. C’est lui qui doit s’occuper du bien de l’âme de son aimé, et pas l’inverse.
L’aimé suit: son mauvais cheval domine et le pousse à assouvir le désir de l’amoureux.
L’opposition du bon cheval et du cocher de l’aimé est presque une parenthèse: elle ne pourra rien.