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Le Capitaine Pamphile d’Alexandre Dumas, par Imane Boulkroun

La France connut au XIXéme siècle un profond bouleversement : liberté contre autorité, progrès contre traditions, science contre religion, souveraineté nationale contre légitimité monarchique, citoyen contre sujet, valorisation de l’avenir contre valorisation du passé, etc. Ce siècle fut marqué par un renouvellement total de l’inspiration poétique; en fermant les salons, en suspendant les études classiques et en accroissant prodigieusement le nombre des lecteurs.

Les écrivains, libérés du contrôle de la société polie, de la tutelle des règles, de la tyrannie exercée par le goût étroit d’une élite, ne prirent plus conseil que d’eux-mêmes. Les changements opérés par la Révolution et l’Empire libérèrent la littérature des entraves du passé, le champ de la littérature s’élargit démesurément, les questions jusqu’alors réservées à l’ordre social, politique et religieux furent librement débattues.

Le XIXème siècle invente les patrons de la presse, qui inventent les journaux, qui, à leur tour, inventent Alexandre Dumas. De son vrai nom Alexandre Davy de la Pailleterie est né à Villers-Cotterêts en 1802 fils d’un général d’Empire, petit-fils d’un marquis créole et d’une esclave noire.

Privé de la possibilité de faire des études supérieures, il commence par publier quelques chroniques dans la presse. En 1829, il connaît un immense succès avec Henri III et sa cour. La pièce lui vaut de devenir l’une des figures de proue du théâtre romantique. Puis il se met à écrire des chroniques historiques, des souvenirs de voyages et des romans d’aventures.

Le roman d’aventures mit beaucoup de temps pour s’imposer en tant que genre littéraire, sa reconnaissance ne fut pas aisée. Souvent considéré comme mineur « coupable de nous détourner de nous-mêmes[1] » comme l’a dit François Mauriac, il finit par conquérir une place dans le champ romanesque et devint selon Jean Yves Tadié : « l’essence même de la fiction[2]».

Son roman « Le Capitaine Pamphile » Publié en chapitres entre 1834 et 1838 dans le Journal des Enfants puis en roman en 1839, se présente comme une œuvre complexe mais écrite dans un style simple.

Il s’agit de deux récits emboîtés l’un dans l’autre, le premier est celui des soirées de Dumas avec ses amis artistes chez le peintre Decamps, le second du capitaine Pamphile et ses aventures. On le voit sillonner toutes les mers du monde, survivre miraculeusement à une mutinerie, échapper à une tribu de chasseurs indiens lors d’une tempête, reprendre le contrôle de son navire, contribuer à la victoire d’une tribu africaine sur l’une de ses rivales, qui lui remet en contrepartie les survivants comme esclaves, faire fortune en usant de trafics en tout genre, pour devenir enfin notable et escroquer le Royaume Uni. Le lien entre les deux récits est l’histoire tragi-comique des animaux qui peuplent l’atelier de Decamps. Ils jouent un rôle très important dans le roman, considérés comme membres à part entière dans la société fondée par les artistes et comme source de profit par le Capitaine Pamphile.

Dans ce roman, Dumas s’est voulu auteur simple prétendant à l’universalité. Il l’a explicitement montré à travers les différentes formes d’intertextualité et surtout avec l’implication du lecteur. Il l’avoue dans une lettre destinée à Napoléon III :

« Il y avait en 1830, et il y a encore aujourd’hui, trois hommes à la tête de la littérature française. Ces trois hommes sont : Victor Hugo, Lamartine et moi…. J’ai écrit et publié douze cents volumes, ce n’est pas à moi de les apprécier du point de vue littéraire. Traduits dans toutes les langues, ils ont été aussi loin que la vapeur a pu les porter. Quoique je sois le moins digne des trois, ils m’ont fait dans les cinq parties du monde le plus populaire des trois, peut-être parce que l’un est un penseur, l’autre un rêveur, et que je ne suis, moi qu’un vulgarisateur[3]».

Paroles ironiques qui témoignent de la grande ambition artistique de Dumas.

 Il associe diverses dimensions parfois antagonistes :

– A travers un roman d’aventures et un style humoristique et satirique se dégagent un engagement et une dénonciation (traite des noirs, trafics de tout genre).
– En s’appuyant sur des événements historiques et fictionnels.
– En mêlant discours et récit.
– A travers un héros attachant par ses exploits et par moments impitoyable et sans scrupules.
– En faisant appel aux contes, aux fables et aux mythes.

Mais à quoi servent ces diverses dimensions dans un roman d’aventures ?

A travers ces dimensions, Le Capitaine Pamphile serait-il un simple roman d’aventures, c’est-à-dire une série de péripéties qui finit toujours par la victoire du héros et qui a pour but de divertir le lecteur ? Ou serait-il une dénonciation à travers laquelle l’auteur interpelle le lecteur sur les problèmes de la société de son époque ?

Ou en d’autres termes, qu’est-ce qui différencie Le Capitaine Pamphile des autres romans d’aventures ?

Dumas était victime de l’hostilité de la critique, souvent accusé de superficialité : « Alexandre Dumas, malgré tout son fracas, n’est tout au plus qu’un esprit de quatrième ordre, car où classer un écrivain chez qui on est sûr de ne rencontrer jamais ni la pensée élevée, ni la pensée délicate, ni la pensée judicieuse ?(…). Il y a du jeu, de la mise en scène, mais où est le fond ?[4]». Il a voulu démontrer le contraire à travers un roman destiné dans un premier temps aux enfants, mais qui vise à dénoncer le régime et les idées préconçues de l’époque. Dumas en écrivant « aux enfants » a l’ambition sans doute d’être éducateur, en préservant les générations futures des travers de la société de son époque. Ce qui est en soi un projet noble et louable.

Le Capitaine Pamphile est certes écrit dans un registre burlesque, mais à bien regarder, on y aborde des sujets d’ordre social et politique.

Alors que les romans d’aventures sont un ensemble d’actions se terminant par la victoire du héros et finissant généralement par une morale, l’auteur de notre roman s’engage à défendre et d’une façon satirique comme il l’a toujours fait, une cause qui le touche personnellement en raison de ses origines noires. Il répondait toujours avec humour aux plaisanteries sur ses origines. A l’un de ces mauvais plaisants il aurait répliqué :« Mon père était mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père, un singe. Voyez-vous, monsieur, que ma famille commence par où finit la vôtre[5]».

Devant tant d’hostilité, Dumas a écrit un roman où il s’élève contre un racisme agressif et violent, en dénonçant les trafics et la traite des noirs, tâches indélébiles dans l’histoire de l’Humanité.

Une lecture plurielle permet d’approcher le roman sous plusieurs angles, de détecter les tendances et les exceptions et surtout d’explorer profondément tous les constats et aller plus loin que le sens apparent.

Le roman se caractérise par l’hétérogénéité énonciative et la polyphonie, ainsi que de l’implication du lecteur et un choix particulier de l’auteur faisant appel à de différentes formes d’intertextualité : la mythologie en passant par les fables et les contes jusqu’à l’emprunt de langues.

La littérature entretient un rapport étroit avec l’intertextualité. Les textes ne sont plus considérés comme une expression absolue d’une conscience, mais plutôt comme le produit d’un travail sur d’autres textes.

Dans l’extrait : « Elle s’avança, aussi rapidement que si elle eût disputé le prix de la course au lièvre de La Fontaine[6]», l’auteur semble s’adresser aux lecteurs et leur dire : « rien ne sert de courir, il faut partir à point », en empruntant la morale de La Fontaine dans la fable Le lièvre et la tortue.

Bakhtine considère que le roman est un espace polyphonique, dans lequel viennent se confronter divers composants linguistiques, stylistiques et culturels :« Ensuite il s’affuble de la fourrure de sa victime, comme l’avait fait, quatre mille ans auparavant, l’Hercule néméen[7]».

Le capitaine est comparé à Hercule, qui, après avoir étranglé de ses propres mains le lion de Némée, fruit de l’amour d’Echidna et de Typhon, l’écorcha et se revêtit de sa peau, et aucune flèche ne pouvait le transpercer. Il le décrit comme un vaillant aventurier sans peur et sans reproche :« Cependant, arrivé à un demi-pied du monstrum horrendum, il s’arrêta un instant, regarda, dans l’ouverture tournée de son côté…[8]».

Dumas compare ici Pamphile à Ulysse, qui, maudit des dieux, mit vingt ans pour retrouver sa patrie en surmontant des obstacles surhumains et en se jouant de l’horrible monstre qu’est le cyclope Polyphème.

Dumas emprunte de l’anglais et aussi du provençal marseillais :« -Nous have l’espoir d’en recevoir d’autres demain matin, répondit Mme Beauvais[9]». (Have: verbe anglais qui veut dire avoir).

« Tron dé Diou de reptile ! essé qué tu crois mé faire peur ? dit le capitaine[10]».

Tron ou troun qui veut dire tonnerre et l’expression tron dé Diou est une exclamation provençale, caractéristique au XIX e siècle du Marseillais, marquant la stupéfaction : « C’est bien, dit le Huron ; le Serpent Noir est un grand chef, et le capitaine Pamphile sera son serviteur[11]».

Dans cet extrait le Serpent-Noir a choisi de s’effacer de son discours, et parle de lui-même à la troisième personne. Il adopte alors ce que Benveniste appelle « le style de l’histoire », celui où l’on gomme délibérément toute marque personnelle, pour se considérer comme un il, un être historique qui vaut en tant qu’acteur de grands événements. Bien sûr, il y a aussi quelque chose de très emphatique à parler de soi à la troisième personne, une certaine façon de se monumentaliser que l’on peut considérer comme très orgueilleuse.

En effet, chaque personnage a son propre langage, ce qui offre des variations qui participent à l’effet « réaliste » et évitent au roman de se figer dans une langue artificielle et convenue.

Parler de variation de langage nous amène à parler de polyphonie, très présente dans cette œuvre En effet, parler de polyphonie c’est parler de l’identité du sujet énonciateur qui coïncide avec trois statuts ; celui de l’individu qui parle ou écrit, celui qui, en se posant comme énonciateur, mobilise à son profit le système de la langue, et celui de responsable des actes de langage.

Dans les textes littéraires, ces trois statuts sont assumés en même temps par celui qui profère l’énoncé (le narrateur).

L’auteur n’est pas le seul à pouvoir dire « je » dans un texte. La littérature présente constamment des personnages qui énoncent au discours direct, et qui se posent en responsables de leur énonciation.

Le personnage passe du statut de non-personne à celui de « locuteur », car le discours direct permet d’introduire dans l’énonciation de l’auteur les énonciations d’autres personnages. Il faudrait signaler que ces propos sont placés sous la responsabilité de l’auteur qui les rapporte au même titre que tous les autres éléments de son histoire. C’est le capitaine Pamphile qui parle et c’est Alexandre Dumas qui prend en charge ses propos.

Dans les chapitres V et VI, le narrateur cède la parole à Jadin :« Messieurs, dit Jadin, si vous voulez vous asseoir et allumer les pipes et les cigares, je suis prêt[12]».

Ce dernier commence son récit, au cours duquel le capitaine Pamphile prend la parole à maintes reprises :« Farceur ! dit le capitaine Pamphile[13]», « Ah ! fit le capitaine Pamphile, (…) jé crois que j’ai bien gagné que jé déjeunasse[14]».

Trois individus prennent la parole, le narrateur, Jadin et le capitaine Pamphile : Alexandre Dumas est bien le « sujet parlant » de son œuvre, l’individu empirique qui l’a produite, ce n’est pas à lui que le texte attribue la responsabilité de son énonciation, mais plutôt à une figure du « narrateur ». Ainsi, c’est le narrateur qui reprend au « je » les propos de Jadin, mais sans les prendre à son compte. Il en va de même pour le je dans les énoncés du capitaine Pamphile, qui est repris par Jadin. Reste à signaler que le tout est pris en charge par le narrateur.

On peut dire qu’un auteur est polygraphe lorsqu’il « traite de sujets nombreux et variés, le plus souvent de caractère didactique, sans être spécialiste[15]», donc quand il répartit l’ensemble de ses publications entre plusieurs genres littéraires. Alexandre Dumas en est le parfait exemple, ses œuvres traitent aussi bien du théâtre, du roman, des mémoires que de cuisine (Henri III et sa cours, Mémoire de voyages, Les trois Mousquetaires, Dictionnaire de cuisine). D’ailleurs, rares sont les gens de lettres à ne s’être consacrés qu’à l’exercice d’un seul genre littéraire au cours de leur carrière.

Dans un second temps, un auteur est considéré comme polygraphe lorsqu’on trouve dans l’organisation interne de son œuvre des histoires diverses et un style varié. Pour écrire dans ce sens, Dumas met en œuvre plusieurs manières de produire : la fiction, le discours, le récit, l’histoire, etc.

Tout dans son écriture s’oriente vers la différence, nous invitant à découvrir des contrées exotiques et des cultures qu’on a du mal à imaginer et qui suscitent en nous curiosité et questionnement.

Ce qui le rend si attrayant et captivant, c’est que son écriture, plus que tout autre de ses contemporains, suscite de la réflexion historique.

Avec Le Capitaine Pamphile on peut considérer Alexandre Dumas comme un écrivain de toutes les différences : l’usage de plusieurs langues comme le français provençal « Tron dé Diou de reptile ! essé qué tu crois mé fairé peur ?[16]»; l’anglais « nous have l’espoir d’en recevoir d’autres[17]». et le latin « (…) une tortue de l’espèce la plus commune : testudo lutaria, sive aquarum dulcium[18]», personnages d’origines diverses (indiennes Le Serpent-Noir, africaines Outavaro, anglaises M . Samuel) et de caractères différents (artistes Jadin et Decamps, marins commerçants, le capitaine Pamphile…) ainsi que des espaces géographiques, de la France au Canada en passant par l’Afrique et l’Amérique latine, etc.

La polygraphie serait donc, une prise de conscience de la nécessité d’un double travail : l’écrivain est impliqué à la fois dans son temps au sens où il participe aux phénomènes divers, relatifs à sa propre société (Dumas avec ses amis artistes), et, dans l’écriture de création et l’obligation d’être innovateur (récits extraordinaires, racontant les aventures du capitaine Pamphile).

Le goût de la différence et de la polygraphie chez Dumas répond à une idée plus profonde qui est la dénonciation de la société à l’aube du capitalisme montant et c’est la raison unificatrice de l’œuvre.

Le questionnement sur la signification politique de l’œuvre impliquera une analyse socio-historique, où se mêleront engagement et dénonciation. Le Capitaine Pamphile, destiné dans un premier temps aux enfants, est certainement l’œuvre la plus noire de l’auteur. On serait tenté de dire que le roman est une suite d’annonces nécrologiques de morts d’animaux, d’indigènes massacrés, d’immigrants anglais décimés par les maladies et la misère. Mais en réalité, il est une suite aux frontières instables, entre bestialité et humanité, si bien que les animaux portent des noms d’hommes (Mlle Camargo, Tom) et même parfois de souverains (Jaques Ier, Jacques II), tandis que des hommes portent des patronymes d’animaux (Serpent-Noir, Jeune-Elan). C’est aussi une énergique dénonciation de l’esclavagisme, lorsque le capitaine Pamphile entasse « le plus de noirs possible » dans la cale de son navire, devenu négrier. Dumas décrit froidement et méthodiquement le calvaire vécu par les esclaves.

Les personnages du roman, à l’exception des amis peintres de Dumas, sont guidés uniquement par l’appât du gain facile et la gourmandise. En effet Mlle Camargo meurt d’avoir trop mangé de mouches. Tom est fusillé pour avoir dérobé une friandise à la convoitise d’un mari. Gazelle est morte pour avoir disputé une carotte à Jacques Ier, qui lui-même meurt après avoir gobé un papillon et l’épingle qui le clouait à un bouchon. Mais les appétits humains sont pires que ceux des animaux. En effet, c’est pour quelques centaines de bouteilles d’eau-de-vie que doivent leur rapporter des milliers de défenses d’éléphants, que des centaines d’indigènes s’entretuent. Même Le Serpent-Noir, perd son royaume à défaut de perdre la vie dans cette aventure.

Dès lors, Le Capitaine Pamphile se présente, non comme un simple roman d’aventure, dont le but est de divertir, mais comme une remise en cause de la société bourgeoise de l’époque et un questionnement sur son devenir.

Dumas refuse le désespoir, son roman est un appel à peine voilé en direction des laissés pour compte, pour les inciter à se soulever et à se délivrer de la tyrannie du pouvoir de l’époque. Mais en tant que moralisateur, nous ne pouvons le comparer à Jean de La Fontaine, car il n’a pas jugé nécessaire de développer explicitement les différentes morales que l’on peut tirer de cette œuvre, il a choisi de laisser le lecteur méditer sur les châtiments encourus par les gourmands et les égoïstes, et de tirer les leçons qui s’imposent, comme il l’affirme dans une note insérée dans le chapitre XV :

« Les différentes moralités de notre histoire ressortant d’elles-mêmes, nous ne croyons pas nécessaire de les développer à nos lecteurs autrement que par le récit pur et simple des événements ; car ce serait leur ôter l’occasion de méditer sur les châtiments que s’attirent toujours l’égoïsme et la gourmandise[19]». 

En guise de conclusion, ce roman n’est pas destiné uniquement aux enfants, mais plutôt à un large public, épris de liberté et savourant la manière qu’utilise Dumas pour tourner en dérision les rois et les notables de son époque. Car le rire est une revanche sur ce qui accable l’esprit et le refus du désespoir une façon de croire en l’homme.


[1]  François Mauriac, Le Roman. Fides , Montréal, 1928, p. 110.

[2]  Jean Yves Tadié, Le roman d’aventures. PUF, Paris, 1982, p. 5.

[3]  Jean Tulard, Alexandre DUMAS. PUF, Paris,  2008, p. 197.

[4] Jean Tulard, Op.cit, p. 199.

[5] Jean Tulard, Op.cit, p. 18.

[6] Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile. Folio, Paris, 2003,  p. 50.

[7] Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile.  Folio, Paris, 2003,  p. 78.

[8] Ibid.  p .53.

[9] Ibid.  p. 40.

[10] Ibid. p. 77.

[11] Ibid. p. 141.

[12] Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile. Folio, Paris, 2003, p. 75.

[13] Ibid. p. 78.

[14] Ibid. p. 79.

[15] AMIEL, Journal, 1866, p. 185.

[16] Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile. Folio, Paris, 2003, p. 77.

[17] Ibid. p 40.

[18] Ibid. p 40-41.

[19] Alexandre Dumas, Le Capitaine Pamphile, Folio, paris, 2003, p. 219.

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Etudiant palestinien francophone, intéressé par les questions politiques, philosophiques et théologiques.

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