In Platonis Phaedrum Scholia: 279c4

μετρίως, εὔχομαι

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Σωκράτης
ἔτ᾽ ἄλλου του δεόμεθα, ὦ Φαῖδρε; ἐμοὶ μὲν γὰρ μετρίως ηὖκται.

Socrate
Devons-nous demander autre chose, Phèdre? Moi il me semble que nous avons exprimé des vœux suffisants.

Platon, Phèdre, 279c4-279c4

ἐμοὶ μὲν γὰρ μετρίως ηὖκται. J’ai prié de façon modérée, équilibrée. Dans un lieu caractérisé par la modération qui permet la pensée, Socrate exprime des vœux modérés et équilibrés. Justes, ni trop ni trop peu. Comme l’argent qu’il demande.

On revient à cette vertu fondamentale du monde grec, à cette modération qui s’oppose à la ὕϐρις. Cette modération qui consiste à occuper sa place dans l’univers sans essayer de la mettre en question. Cela signifie que l’aspiration à devenir philosophe est équilibrée et réalisable pour un humain. Socrate ne demande pas à devenir sage: cela serait démesuré, arrogant. Il demande juste de devenir aimant de la sagesse.

μετρίως, εὔχομαι scholia