In Platonis Phaedrum Scholia: 278d2-7

σοφός, φιλόσοφος

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Φαῖδρος
τίνας οὖν τὰς ἐπωνυμίας αὐτῷ νέμεις;
Σωκράτης
τὸ μὲν σοφόν, ὦ Φαῖδρε, καλεῖν ἔμοιγε μέγα εἶναι δοκεῖ καὶ θεῷ μόνῳ πρέπειν: τὸ δὲ ἢ φιλόσοφον ἢ τοιοῦτόν τι μᾶλλόν τε ἂν αὐτῷ καὶ ἁρμόττοι καὶ ἐμμελεστέρως ἔχοι.
Φαῖδρος
καὶ οὐδέν γε ἀπὸ τρόπου.

Phèdre
Et quel nom tu leur accordes?
Socrate
L'appeler sage, Phèdre, me semble trop grand et cela ne convient qu'à un dieu: mais philosophe, ou quelque chose de semblable, serait adapté et conviendrait bien.
Phèdre
Et cela ne serait pas déplacé.

Platon, Phèdre, 278d2-278d7

Cette conclusion nous fait comprendre qu’un des objectifs du dialogue était de définir la philosophie et de l’opposer à la sophistique. Le philosophe est au centre du raisonnement à plusieurs reprises et sous plusieurs aspects.

En premier lieu, il est question du philosophe lorsqu’on parle de la métempsychose et du fait que celui qui aime la sagesse est le type d’homme qui va le plus rapidement libérer son âme du poids du corps et atteindre à nouveau l’hyperouranion. Ensuite, il est question de philosophie en tant que méthode de recherche de la vérité: la seule manière pour avoir un art du discours est d’être philosophe. Pour finir le philosophe réapparaît dans le discours sur l’écriture, car c’est celui qui sait quelle importance et quel rôle accorder à ses écrits.

Seulement un dieu peut être σοφός, un être humain ne peut pas atteindre la sagesse, car il n’aura jamais accès à la vérité en tant que telle, mais juste à une image. C’est pour cette raison que le titre le plus élevé auquel un être humain puisse aspirer est celui de φιλόσοφος, celui qui n’a pas la sagesse, mais qui l’aime et la recherche.

Encore une fois un argument fort en faveur de l’unité du dialogue: analyse de l’art rhétorique, critique des sophistes, théorie des idées, critique de l’écriture, tout cela ne fait qu’un.

σοφός, φιλόσοφος scholia