In Platonis Phaedrum Scholia: 277c10-d4

λέγω, γράφω, αἰσχρός, ὄνειδος

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Σωκράτης
τί δ᾽ αὖ περὶ τοῦ καλὸν ἢ αἰσχρὸν εἶναι τὸ λόγους λέγειν τε καὶ γράφειν, καὶ ὅπῃ γιγνόμενον ἐν δίκῃ λέγοιτ᾽ ἂν ὄνειδος ἢ μή, ἆρα οὐ δεδήλωκεν τὰ λεχθέντα ὀλίγον ἔμπροσθεν—
Φαῖδρος
τὰ ποῖα;

Socrate
Que dire à propos des conditions où il est beau ou honteux de prononcer ou d'écrire des discours et dans quels cas on puisse justement critiquer cette pratique et dans quels cas non? On l'a expliqué dans le peu de choses que nous avons dit avant?
Phèdre
Lesquelles?

Platon, Phèdre, 277c10-277d4

La seconde question qui a été soulevée dans le cadre de la réflexion sur l’art oratoire est donc celle de l’écriture: faut-il dire ou écrire? λέγειν ou γράφειν?

La formulation de la question insiste sur l’aspect moral. Le choix d’écrire ou pas est une affaire d’éthique. Quand il ne faut pas écrire, écrire est honteux (αἰσχρός) et digne de blâme (ὄνειδος).

Cette morale est fondée à la fois sur une considération métaphysique et une considération plus simplement humaine: d’une part le fait qu’il est nécessaire de penser à l’âme et à son salut, de l’autre qu’il faut penser à trouver des stratégies pour rendre immortelle son œuvre.

λέγω, γράφω, αἰσχρός, ὄνειδος scholia