In Platonis Phaedrum Scholia: 276c3-5

νόος, σπέρμα, δίκαιος, καλός, ἀγαθός

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Σωκράτης
τὸν δὲ δικαίων τε καὶ καλῶν καὶ ἀγαθῶν ἐπιστήμας ἔχοντα τοῦ γεωργοῦ φῶμεν ἧττον νοῦν ἔχειν εἰς τὰ ἑαυτοῦ σπέρματα;
Φαῖδρος
ἥκιστά γε.

Socrate
Et celui qui possède des connaissances sur les choses justes et belles et bonnes, croyons-nous qu'il a moins de bon sens que l'agriculteur par rapport à ses propres sémences?
Phèdre
C'est impossible.

Platon, Phèdre, 276c3-276c5

La métaphore est plus précisément une preuve a fortiori: si un agriculteur met autant d’attention et de zèle pour cultiver ses fruits - qui ne sont finalement que des fruits - que peut-on en déduire à propos de quelqu’un qui cultive la justice, la bonté et la beauté? Cette personne qui possède des choses si précieuses, aura-t-elle moins de bon sens (νόος) qu’un simple agriculteur?

Celui qui fait un discours est donc quelqu’un qui a les semences (σπέρμα) de la vérité et qui doit cultiver ces semences pour qu’elles rendent bon, juste et beau celui qui écoute - ou mieux: celui qui apprend.

Bien évidemment Socrate ne parle plus du tout des discours des orateurs dans les tribunaux. Ce sujet semble presque impossible désormais. Inutile, vain, inintéressant. Le dialogue contre les sophistes est devenu une réflexion métaphysique sur le développement de l’âme à travers l’éducation et sur le rôle de la matérialité dans ce développement.

νόος, σπέρμα, δίκαιος, καλός, ἀγαθός scholia