In Platonis Phaedrum Scholia: 275c3-4
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Φαῖδρος
ὀρθῶς ἐπέπληξας, καί μοι δοκεῖ περὶ γραμμάτων ἔχειν ᾗπερ ὁ Θηβαῖος λέγει.
Phèdre
Tu as raison de m'attaquer; moi aussi je pense que le théban a raison en ce qui concerne les lettres.
Platon, Phèdre, 275c3-275c4
Phèdre cède facilement. Sa critique à Socrate n’était qu’une boutade, rien de sérieux. Il donne raison à Socrate sur le fait que ce qui est important est la vérité ou pas du discours et pas son origine. Mais en faisant cela il cède sur tout: il cède sur son amour pour Lysias, il cède sur son enthousiasme pour les discours écrits, il cède sur ses propres pratiques: le dialogue est bien commencé avec Phèdre qui se promène avec un discours écrit dans son manteau pour l’apprendre par cœur…
Il est donc d’accord avec Thamous? Il a donc complètement changé d’avis? Aucune résistance?
C’est bien dommage, Phèdre, car il y aurait beaucoup d’objections qu’on pourrait faire à Socrate!