In Platonis Phaedrum Scholia: 271d2-4

λόγος

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Σωκράτης
ἔστιν οὖν τόσα καὶ τόσα, καὶ τοῖα καὶ τοῖα, ὅθεν οἱ μὲν τοιοίδε, οἱ δὲ τοιοίδε γίγνονται: τούτων δὲ δὴ οὕτω διῃρημένων, λόγων αὖ τόσα καὶ τόσα ἔστιν εἴδη, τοιόνδε ἕκαστον.

Socrate
En effet elles sont autant et d'autant de sortes qu'il y a de personnes différentes: et à ces types ainsi distingués correspondent autant de types de discours, chacun différent.

Platon, Phèdre, 271d2-271d4

Il y a plusieurs types d’âme, de sorte différente. Il y en a autant qu’il y a de typologies de personnes. Il y a donc une correspondance entre les types de personnes et les types d’âme. Il est évident, dans ce contexte platonicien, que ce qu’est une personne - et donc de quel type de personne il s’agit - dépend de son âme.

La correspondance entre âme et personnes s’aligne avec une troisième correspondance: entre les âmes et les discours. Bien évidemment Socrate parle ici des discours appropriés pour convaincre un certain type de personne, mais on pourrait lire cette symétrie parfaite dans un sens plus métaphysique: un système métaphysique très ordonné et harmonieux réglé par une identité parfaite entre individus, âmes et discours. Les essences, les individus particuliers et leur représentation symbolique et discursive (le λόγος) sont donc une seule unité.

λόγος scholia