In Platonis Phaedrum Scholia: 270a4-9

μετεωρολογία, σχολή, τέχνη

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Σωκράτης
ὃ καὶ Περικλῆς πρὸς τῷ εὐφυὴς εἶναι ἐκτήσατο: προσπεσὼν γὰρ οἶμαι τοιούτῳ ὄντι Ἀναξαγόρᾳ, μετεωρολογίας ἐμπλησθεὶς καὶ ἐπὶ φύσιν νοῦ τε καὶ διανοίας ἀφικόμενος, ὧν δὴ πέρι τὸν πολὺν λόγον ἐποιεῖτο Ἀναξαγόρας, ἐντεῦθεν εἵλκυσεν ἐπὶ τὴν τῶν λόγων τέχνην τὸ πρόσφορον αὐτῇ.

Socrate
Périclès, outre à avoir une bonne nature, s'était procuré cela. Je crois qu'en tombant sur un type qui était Anaxagore, en se remplissant de discours compliqués et en se concentrant sur la nature de l'intellect et de l'intelligence, choses sur lesquelles Anaxagore avait produit plein de discours, il tira de là ce qui est utile pour l'art des discours.

Platon, Phèdre, 270a4-270a9

La σχολή est donc nécessaire pour tout art. Et ici on analyse le cas particulier de Périclès qui a su être oisif pour acquérir l’art des discours. La polémique contre les sophistes est claire: il faut avoir du temps à perdre pour penser aux grands problèmes philosophiques si l’on veut être aussi capable de convaincre des gens dans un tribunal ou dans la place publique. Les sophistes promettent d’apprendre juste la capacité de conviction, pour être productif, pour être fort dans une bataille juridique. L’objectif pratique prime sur tout. Pour Socrate c’est la σχολή qui prime, c’est elle qui est un but en soi.

Il faut d’abord être philosophe. Périclès a pu l’être en suivant Anaxagore et en apprenant de lui les “discours compliqués”, ces discours et ces raisonnements sur les grands systèmes: la nature, l’intelligence, l’intellect…

On pourrait croire qu’il n’y a aucune relation entre la rhétorique et la nature de l’intelligence. Et c’est peut-être le cas - Socrate en montrera une, mais est-ce vraiment important? Sans σχολή, il n’y a pas de pensée et il n’y a pas d’art.

μετεωρολογία, σχολή, τέχνη scholia