In Platonis Phaedrum Scholia: 266e2-5

διήγησις, μαρτύριον, τεκμήριον, λογοδαίδαλος

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Σωκράτης
δεύτερον δὲ δὴ διήγησίν τινα μαρτυρίας τ᾽ ἐπ᾽ αὐτῇ, τρίτον τεκμήρια, τέταρτον εἰκότα: καὶ πίστωσιν οἶμαι καὶ ἐπιπίστωσιν λέγειν τόν γε βέλτιστον λογοδαίδαλον Βυζάντιον ἄνδρα.
Φαῖδρος
τὸν χρηστὸν λέγεις Θεόδωρον;

Socrate
En deuxième il y a l'exposition, accompagnée par des témoignages, en troisième les preuves, en quatrième les probabilités: et je crois que cet excellent homme byzantin, Dédale des discours ajoute la preuve et la contrepreuve.
Phèdre
Tu parles du grand Théodore?

Platon, Phèdre, 266e2-266e5

Socrate continue sa série de termes techniques et ses banalités. Il illustre la structure standard d’un discours de tribunal, en listant ses parties. Il est encore évident qu’après une ouverture, le préambule, on passe à l’“exposition”, la διήγησις, et que dans cette partie on proposera les témoignages. Les termes techniques se suivent: τεκμήριον, πίστωσις, ἐπιπίστωσις, preuve, contrepreuve…

Ces termes techniques ont été créé par des praticiens et théoriciens de cet art qu’est la rhétorique: chacun des noms qui va suivre est le créateur de quelques “subtilités” qui se révèlent en réalité toujours des trivialités. C’est le cas du grand Théodore, défini par Socrate λογοδαίδαλος, un Dédale des discours, quelqu’un donc qui arrive à s’orienter dans les labyrinthes des arguments. Mais ce qu’il a inventé c’est juste l’idée qu’il peut y avoir une preuve et une confirmation de la preuve, une contrepreuve, un argument de plus qui confirme la preuve.

Théodore de Byzance est un sophiste du Ve siècle, dont parle la Suda - en reprenant ce qu’en dit ici Platon et en citant l’adjectif λογοδαίδαλος.

διήγησις, μαρτύριον, τεκμήριον, λογοδαίδαλος scholia