In Platonis Phaedrum Scholia: 266c7-10
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Φαῖδρος
βασιλικοὶ μὲν ἇνδρες, οὐ μὲν δὴ ἐπιστήμονές γε ὧν ἐρωτᾷς. ἀλλὰ τοῦτο μὲν τὸ εἶδος ὀρθῶς ἔμοιγε δοκεῖς καλεῖν, διαλεκτικὸν καλῶν: τὸ δὲ ῥητορικὸν δοκεῖ μοι διαφεύγειν ἔθ᾽ ἡμᾶς.
Phèdre
Ce sont des hommes royaux, mais ils ne connaissent pas les choses que tu demandes. Mais ce processus me semble juste de l'appeller dialectique: la rhétorique me semble encore nous échapper.
Platon, Phèdre, 266c7-266c10
Phèdre n’a pas saisi l’ironie. Socrate a dit que Lysias et les siens se font payer comme des rois, Phèdre semble le prendre pour un compliment: ce sont des hommes royaux, dit-il. Ou peut-être a-t-il compris le sarcasme de Socrate et il répond avec le même sarcasme.
En tout cas, ces hommes, même s’ils sont royaux, ne connaissent pas l’art dont a parlé Socrate. S’il est donc correct d’appeler cet art dialectique, cela signifie que la rhétorique est autre chose. Phèdre insiste. C’est comme si on recommençait du début. Pourtant on croyait avoir déjà liquidé la question: Socrate avait démontré qu’il n’y a pas un art comme la rhétorique, car on ne peut pas jouer avec les discours si ce n’est en connaissant l’essence des choses.
On recommence donc, il y a une seconde démonstration du fait que la rhétorique ne peut pas être un art.