In Platonis Phaedrum Scholia: 266c2-6

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Σωκράτης
τὰ δὲ νῦν παρὰ σοῦ τε καὶ Λυσίου μαθόντας εἰπὲ τί χρὴ καλεῖν: ἢ τοῦτο ἐκεῖνό ἐστιν ἡ λόγων τέχνη, ᾗ Θρασύμαχός τε καὶ οἱ ἄλλοι χρώμενοι σοφοὶ μὲν αὐτοὶ λέγειν γεγόνασιν, ἄλλους τε ποιοῦσιν, οἳ ἂν δωροφορεῖν αὐτοῖς ὡς βασιλεῦσιν ἐθέλωσιν;

Socrate
Mais dis-moi maintenant quel nom il faut donner à ceux qui sont formés par toi ou Lysias: est-ce celui-ci cet art des discours à travers lequel Trasymaque et les autres sont devenus eux-même experts orateurs et ont rendu tels aussi ceux qui ont voulu les payer comme des rois?

Platon, Phèdre, 266c2-266c6

Cette question est pleine d’ironie et d’agressivité. Socrate a déjà établi que l’art de Lysias est un art sans art, c’est un non art. Il a déjà démontré à Phèdre qu’il ne peut pas y avoir un art qui s’occupe de la forme sans connaître le contenu: il n’est pas possible de jouer avec les mots sans connaître les essences des choses. Mais jusqu’ici la critique avait été adressée à Lysias et, encore plus précisément, à son discours. Maintenant Socrate passe à attaquer les personnes et en plus il met Phèdre avec Lysias.

Il est évident que l’art de Lysias n’est pas la dialectique. Il s’appelle comment donc? Le mépris dans le ton de Socrate est évident, jusqu’à la pointe finale: cet art est à vendre, c’est pour gagner de l’argent qu’il a été développé, ou mieux: pour gagner beaucoup d’argent.

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