In Platonis Phaedrum Scholia: 265c5-8

multiplicité

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Σωκράτης
τόδε τοίνυν αὐτόθεν λάβωμεν, ὡς ἀπὸ τοῦ ψέγειν πρὸς τὸ ἐπαινεῖν ἔσχεν ὁ λόγος μεταβῆναι.
Φαῖδρος
πῶς δὴ οὖν αὐτὸ λέγεις;

Socrate
Prenons donc en compte ce sujet: comment le discours a pu passer du blâme à l'éloge.
Phèdre
Comment tu l'expliques, donc?

Platon, Phèdre, 265c5-265c8

Socrate parle de ses deux discours comme s’ils n’étaient qu’un. Ils s’agit pourtant de deux discours opposés, bien séparés; le second est une palinodie du premier. Il y a pourtant, semble-t-il, une unité entre les deux qui permet de les penser comme une seule chose.

Socrate est en train d’affirmer, ici pour la première fois, qu’en réalité le premier discours était basé sur les mêmes présupposés du second. Les deux étaient basés sur la définition de l’amour en tant que manie, et c’est la pluralité des manies qui permet l’opposition. Il y a une sorte de pluralité ontologique qui semble émerger ici, contre toute attente. Mais, comme toujours, cette pluralité est seulement superficielle et finit nécessairement par être reconduite à l’unité de l’Être.

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