In Platonis Phaedrum Scholia: 264c2-6

ζῷον

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Σωκράτης
ἀλλὰ τόδε γε οἶμαί σε φάναι ἄν, δεῖν πάντα λόγον ὥσπερ ζῷον συνεστάναι σῶμά τι ἔχοντα αὐτὸν αὑτοῦ, ὥστε μήτε ἀκέφαλον εἶναι μήτε ἄπουν, ἀλλὰ μέσα τε ἔχειν καὶ ἄκρα, πρέποντα ἀλλήλοις καὶ τῷ ὅλῳ γεγραμμένα.
Φαῖδρος
πῶς γὰρ οὔ;

Socrate
Mais je pense que tu es d'accord que tout discours doit être structuré comme un être vivant; il doit avoir son propre corps afin qu'il ne soit pas sans tête ou sans pieds, mais qu'il ait ses parties du milieu et ses extrémités, écrits de manière à être en harmonie entre eux et avec le tout.
Phèdre
Bien sûr.

Platon, Phèdre, 264c2-264c6

Un discours doit être comme un être vivant, un ζῷον. L’être vivant est structuré selon une harmonie, il a un équilibre entre ses parties pour que toute partie puisse accomplir sa fonction. Comme un organisme, le discours est structuré pour pouvoir agir.

La vie est ici une métaphore, mais elle renvoie aussi à la capacité de faire des choses. Socrate reviendra sur cela: le discours est vivant, il est un enfant avec un père ou sans père, il est plus ou moins vivant selon qu’il soit écrit ou oral.

Il y a clairement une différence entre lettres mortes et lettres vivantes et cette différence se répercute sur ce qu’un discours peut ou pas faire, sur son activité ou sur sa passivité.

ζῷον scholia