In Platonis Phaedrum Scholia: 263a6-7

σίδηρος, ἄργυρος

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Σωκράτης
ὅταν τις ὄνομα εἴπῃ σιδήρου ἢ ἀργύρου, ἆρ᾽ οὐ τὸ αὐτὸ πάντες διενοήθημεν;
Φαῖδρος
καὶ μάλα.

Socrate
Si quelqu,un dit le nom du fer ou de l'argent, ne pensons-nous pas tous la même chose?
Phèdre
Bien sûr.

Platon, Phèdre, 263a6-263a7

Phèdre demande des explications et Socrate passe aux exemples concrets. Il cite tout de suite les noms de deux matériaux: σίδηρος et ἄργυρος, le fer et l’argent. Sur ce type de chose, il semblerait, qu’on est nécessairement d’accord. Le rapport entre signifiant et signifié semble être simple et stable.

Il est clair ici que c’est du rapport entre signifiant et signifié que Socrate parle et pas nécessairement du rapport entre objet et signification: on peut se tromper, en voyant un bout de fer, et le prendre pour de l’argent; mais quand on dit le mot “fer” on est tous d’accord sur ce qu’on entend avec ce mot.

Ce sont l’idée de fer et l’idée d’argent qui ne posent donc pas de problème, elles sont connues et facilement définissables - selon Socrate.

L’exemple ici porte sur des matériaux: pourquoi? Quelle est la raison pour laquelle l’essence du fer et de l’argent seraient moins ambigües que, pour reprendre l’exemple précédent, celles d’âne et de cheval?

Il y a quelque chose qui relève d’un savoir pratique dans la connaissance des métaux. C’est cette connaissance qui est d’ordre public et qui permet l’accord immédiat. Mais en réalité ici Socrate fait plutôt allusion à la capacité de reconnaître un métal que d’en définir les caractéristiques et donc l’essence. Il y a donc une ambiguïté: comment cette connaissance pratique se traduit-elle en ontologie?

σίδηρος, ἄργυρος scholia