In Platonis Phaedrum Scholia: 262c4-8
Billet précédentLire les autres billets de la série
Σωκράτης
βούλει οὖν ἐν τῷ Λυσίου λόγῳ ὃν φέρεις, καὶ ἐν οἷς ἡμεῖς εἴπομεν ἰδεῖν τι ὧν φαμεν ἀτέχνων τε καὶ ἐντέχνων εἶναι;
Φαῖδρος
πάντων γέ που μάλιστα, ὡς νῦν γε ψιλῶς πως λέγομεν, οὐκ ἔχοντες ἱκανὰ παραδείγματα.
Socrate
Veux-tu donc que nous analysions le discours de Lysias que tu as sur toi et les discours que nous avons faits pour voir ce que nous trouvons sans art et ce que nous trouvons avoir de l'art?
Phèdre
Par dessus tout, car pour le moment nous parlons sans preuves et sans avoir des exemples convenables.
Platon, Phèdre, 262c4-262c8
Après avoir précisé qu’il ne peut pas y avoir un art rhétorique, Socrate passe à appliquer sa définition. Il faut maintenant regarder de près les discours. Tout d’abord le discours de Lysias, ou plutôt le texte écrit du discours de Lysias. Ce texte se trouve, physiquement, sur Phèdre. Phèdre le “porte”. L’objet de l’analyse est donc un artefact dont on peut dire s’il a été réalisé par un artisan, qui possède un art, ou par quelqu’un qui n’en possède aucun. L’analyse du discours de Lysias ressembla à l’inspection d’un lit qu’un menuisier viendrait de terminer et dont il vérifierait ensuite la bonne fonctionnalité de chaque partie.
Ensuite il faudra considérer les discours faits par Socrate lui-même. De ces discours, par contre, il n’y a pas un texte écrit. L’analyse sera forcement moins précise. Le texte de Socrate ne sera pas répété, comme dans le cas du discours de Lysias dont l’incipit est lu plusieurs fois.