In Platonis Phaedrum Scholia: 262b2-4
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Σωκράτης
οὐκοῦν τοῖς παρὰ τὰ ὄντα δοξάζουσι καὶ ἀπατωμένοις δῆλον ὡς τὸ πάθος τοῦτο δι᾽ ὁμοιοτήτων τινῶν εἰσερρύη.
Φαῖδρος
γίγνεται γοῦν οὕτως.
Socrate
Il est donc clair que l'erreur pour ceux qui expriment des opinions loins de la réalité et qui se trompent vient de quelques ressamblances?
Phèdre
Elle doit venir de là.
Platon, Phèdre, 262b2-262b4
Ce sentiment (πάθος), c’est l’erreur. La tromperie, le sentiment que quelque chose soit quelque chose d’autre dérive de ressemblances, de différences trop petites pour être remarquées sans bien connaître l’essence des choses.
Sans connaissance on peut donc exprimer des opinions sur ce qui est (δοξάζω παρὰ τὰ ὄντα), mais ces opinions risquent d’être fausses, on risque de se tromper (ἀπατάω) soi-même. L’ἀπάτη n’est donc pas un instrument dans les mains de ceux qui utilisent l’“art oratoire”, c’est une erreur dont ces gens mêmes sont les victimes.