In Platonis Phaedrum Scholia: 259e1-4

σκέπτομαι

Lire les autres billets de la série

Σωκράτης
οὐκοῦν, ὅπερ νῦν προυθέμεθα σκέψασθαι, τὸν λόγον ὅπῃ καλῶς ἔχει λέγειν τε καὶ γράφειν καὶ ὅπῃ μή, σκεπτέον.Φαῖδρος
δῆλον.

Socrate
Donc, comme nous venons de le proposer, nous devons analyser comment on parle et on écrit bien et comment on le fait mal.
Phèdre
C'est clair.

Platon, Phèdre, 259e1-259e4

σκέπτομαι signifie analyser. C’est le verbe d’où vient le mot français “sceptique” - évidemment en passant par l’école philosophique. Le verbe est répété deux fois dans cette très courte réplique. Socrate dit à la lettre: nous devons analyser ce que nous avons proposé d’analyser.

Il se réfère à la réplique qui a précédé le mythe des cigales: que signifie écrire bien et que signifie écrire mal? Ici la question est reformulée en ajoutant le verbe λέγω. Non seulement ce que signifie “écrire” bien ou mal, mais aussi ce que signifie “dire” bien ou mal. La question ne se pose pas juste pour les discours écrits, mais pour les discours en général, donc. Cette différence est fondamentale, comme on verra par la suite.

Et il faut mener une analyse, une enquête. Cela est évident - nous dit Phèdre, toujours enthousiaste devant la possibilité de continuer à écouter Socrate.

σκέπτομαι scholia