In Platonis Phaedrum Scholia: 259e5-6

διάνοια, σχολή

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Σωκράτης
ἆρ᾽ οὖν οὐχ ὑπάρχειν δεῖ τοῖς εὖ γε καὶ καλῶς ῥηθησομένοις τὴν τοῦ λέγοντος διάνοιαν εἰδυῖαν τὸ ἀληθὲς ὧν ἂν ἐρεῖν πέρι μέλλῃ;

Socrate
Le fondement pour ceux qui parlent bien et joliment ne doit donc pas être la compréhension de ce qui est la verité de ce dont il va parler?

Platon, Phèdre, 259e5-259e6

Il est donc question de διάνοια. Pour bien écrire il faut avoir la διάνοια, la connaissance, l’intelligence de ce qui est bien et de ce qui est mal. C’est cela que procure l’oisiveté engagée de la σχολή. Il semblerait que cette opposition entre travail et oisiveté se reflète donc aussi sur l’écriture et sur les discours: un discours bon est un discours qui se fonde sur le temps perdu à réfléchir sous la chaleur de midi.

Les sophistes commencent à apparaître comme ce qu’ils sont: des professionnels de l’écriture, des gens pour qui écrire est un travail, des gens qui n’ont donc pas de temps à perdre, des personnes qui ne prennent pas le temps de la σχολή, des fourmis et non des cigales. Les philosophes ne travaillent pas, ils s’engagent dans l’oisiveté active qui leur permet de comprendre.

διάνοια, σχολή scholia