In Platonis Phaedrum Scholia: 258a1-2

ἐπαινέτης, πολιτικός, μανθάνω, γράφω

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Σωκράτης
οὐ μανθάνεις ὅτι ἐν ἀρχῇ ἀνδρὸς πολιτικοῦ συγγράμματι πρῶτος ὁ ἐπαινέτης γέγραπται.
Φαῖδρος
πῶς;

Socrate
Tu ne sais pas qu'au début des discours d'un homme politique il y a écrit celui qui approuve?
Phèdre
Comment?

Platon, Phèdre, 258a1-258a2

La remarque peut sembler obscure - et elle sera en effet expliquée dans la suite. Le πῶς; de Phèdre est donc tout à fait justifié, pour une fois.

Socrate s’amuse à renverser la situation: Phèdre venait de faire semblant de ne pas comprendre en utilisant le verbe μανθάνω. Il dit ne pas comprendre, il dit qu’il est perdu: il simule ne pas savoir que les politiciens sont des menteurs. Socrate répond en rendant cette situation de non compréhension réelle. Il utilise encore le verbe μανθάνω: tu ne sais donc pas… et ensuite il balance une affirmation étrange. L’adulateur (ἐπαινέτης) est écrit (γράφω) tout en haut des discours des hommes politiques.

Il est bien question d’écrire et les discours ici sont des discours écrits (σύγγραμμα). Cela peut sembler étrange, vu qu’il s’agit bien de discours déclamés: c’est de la politique, tout se passe à l’oral. Mais ici on précise que les noms des adulateurs sont écrits. La réflexion sur l’écriture est donc entamée, sans que cela soit explicite pour le moment.

ἐπαινέτης, πολιτικός, μανθάνω, γράφω scholia