In Platonis Phaedrum Scholia: 256c6-8

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Σωκράτης
καὶ διαπραξαμένω τὸ λοιπὸν ἤδη χρῶνται μὲν αὐτῇ, σπανίᾳ δέ, ἅτε οὐ πάσῃ δεδογμένα τῇ διανοίᾳ πράττοντες.

Socrate
Et une fois qu'ils l'ont fait, pour le reste du temps ils continuent de le faire, plus rarement car ils voient qu'ils font une chose que l'intellect tout entier n'approuve pas.

Platon, Phèdre, 256c6-256c8

Une chute en provoque facilement d’autres. Mais le discours ici commence à devenir un peu plus nuancé et ambigu. En effet les amoureux qui cèdent au plaisir ne sont pas condamnés complètement. Ils sont certes moins nobles, plus grossiers que ceux qui arrivent à se maîtriser, mais l’amour est de toute manière quelque chose de positif.

Ce second discours de Socrate ne dira rien de mal de l’amour: jamais Éros ne peut être une chose négative, il est toujours positif, même si parfois moins que d’autres. L’amour ne peut que porter des bénéfices, même à ceux qui ne sont pas assez dignes pour tous les recevoir.

Dans l’élastique amoureux, ceux qui cèdent au mauvais cheval continueront à être tirés du bon côté par le cocher et par le bon cheval. Ils céderons donc peut-être à plusieurs reprises, mais jamais complètement, car la tension qui les tire vers la chasteté reste toujours là.

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