In Platonis Phaedrum Scholia: 254e7-8
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Σωκράτης
ὅταν δὲ ταὐτὸν πολλάκις πάσχων ὁ πονηρὸς τῆς ὕβρεως λήξῃ, ταπεινωθεὶς ἕπεται ἤδη τῇ τοῦ ἡνιόχου προνοίᾳ, καὶ ὅταν ἴδῃ τὸν καλόν, φόβῳ διόλλυται:
Socrate
Lorsqu'il a été traité de la sorte plusieurs fois, le mauvais cheval abandonne sa démesure; il suit finalement, la tête basse, la décision du cocher et quand il voit la beauté il meurt de peur.
Platon, Phèdre, 254e7-254e8
On n’y croyait presque plus. Mais finalement l’élastique s’arrête. Le mauvais cheval est vaincu. Certes, il y a heureusement une ellipse: ce qu’on vient de lire est arrivé πολλάκις, souvent, plusieurs fois. Mais à la fin la pudeur et la tempérance gagnent sur la ὕβρις.
Le mauvais cheval se fait obéissant et la peur guide désormais son comportement.
C’est la peur φόβος donc la clé de la réussite, la peur folle de la souffrance. L’éducation du mauvais cheval se fait à force de lui infliger des douleurs si violentes qu’à la fin la peur gagne sur le désir.