In Platonis Phaedrum Scholia: 252e5-8

ἐπιτήδευμα, μανθάνω

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Σωκράτης
ἐὰν οὖν μὴ πρότερον ἐμβεβῶσι τῷ ἐπιτηδεύματι, τότε ἐπιχειρήσαντες μανθάνουσί τε ὅθεν ἄν τι δύνωνται καὶ αὐτοὶ μετέρχονται,

Socrate
Mais si avant ils n'avaient pas commencé ce type de vie, maintenant, en s'y engageant, ils apprennent d'où ils peuvent et ils recherchent eux-mêmes;

Platon, Phèdre, 252e5-252e8

Il faut prendre le mode de vie du dieu que nous avons suivi dans l’hyperouranion, son ἐπιτήδευμα. Il est possible que lors de la chute on ait perdu la proximité au dieu, qu’on en ait oublié les caractéristiques et les mœurs. L’amour nous les fait retrouver, car nous voyons ces traits dans l’aimé.

Celui qui a suivi Zeus est attiré par quelqu’un qui a aussi suivi le même dieu et il y voit les caractéristiques. Ce sont ses mêmes caractéristiques essentielles, des traits qu’il a peut-être perdus mais qui constituent son essence. L’essence est quelque chose qui peut se cacher derrière les mensonges de la vie sensible et l’amour fait en sorte qu’on puisse retrouver cette chose fondamentale. Si jamais l’amoureux s’était éloigné de ce qu’il est, en aimant il s’en rapproche à nouveau. L’amour nous fait mettre à la tâche, prendre les choses en main (ἐπιχειρέω) pour apprendre (μανθάνω) à nouveau ce que nous sommes. Car on ne peut apprendre que ce qu’on sait déjà. L’apprentissage est une remémoration.

L’amour déclenche donc ce processus d’apprentissage qui peut ramener à sa propre véritable essence.

ἐπιτήδευμα, μανθάνω scholia