In Platonis Phaedrum Scholia: 252d1-6
Billet précédentLire les autres billets de la série
Σωκράτης
καὶ οὕτω καθ᾽ ἕκαστον θεόν, οὗ ἕκαστος ἦν χορευτής, ἐκεῖνον τιμῶν τε καὶ μιμούμενος εἰς τὸ δυνατὸν ζῇ, ἕως ἂν ᾖ ἀδιάφθορος καὶ τὴν τῇδε πρώτην γένεσιν βιοτεύῃ, καὶ τούτῳ τῷ τρόπῳ πρός τε τοὺς ἐρωμένους καὶ τοὺς ἄλλους ὁμιλεῖ τε καὶ προσφέρεται.
Socrate
Et ainsi pour chaque dieu dont chacun était le serviteur, celui-ci vit dans la mesure du possible en l'honorant et en l'imitant. S'il reste non corrompu et s'il vit dans la première incarnation, il traite et se comporte de telle manière avec les aimés et avec les autres.
Platon, Phèdre, 252d1-252d6
Il faut être ἀδιάφθορος, non corrompu, non changé par rapport à sa nature première, celle qu’on a acquise lors du cortège des dieux. Il faut préserver cette nature - ce qui arrive facilement lors de la première incarnation, lors du premier cycle de vie. Il faut comprendre que le plus on s’éloigne de l’époque où on tournait en cercle derrière les dieux, le plus on se corrompt.
Le moins on est éloigné de cette époque de vérité, le plus on se comporte comme le dieu qu’on suivait. Mais là aussi, cela ne signifie pas que tout le monde est sur le même plan: dans la meilleure des hypothèses chacun se comporte en imitant son dieu, mais les dieux ne sont pas tous pareils; il y en a de meilleurs et de moins bien.
Décidément ce n’est pas un monde d’égales opportunités que décrit notre Platon.