In Platonis Phaedrum Scholia: 250d6-8

δεινός, ἐναργής

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Σωκράτης
δεινοὺς γὰρ ἂν παρεῖχεν ἔρωτας, εἴ τι τοιοῦτον ἑαυτῆς ἐναργὲς εἴδωλον παρείχετο εἰς ὄψιν ἰόν—καὶ τἆλλα ὅσα ἐραστά:

Socrate
Des amours terribles nous amènerait la pensée, si elle procurait à la vue une image sensible quelconque de soi - et des autres choses dignes d'amour:

Platon, Phèdre, 250d6-250d8

L’adjectif δεινός revient. Terrible et horrible, mais aussi extraordinaire donc. Terrible car non humain, cela dépasse les limites humaines. Si la pensée était visible (ἐναργής), sa vue serait tellement belle qu’elle serait trop pour la vue humaine.

Mais avec les sens nous ne voyons pas la pensée, ni les autres choses intelligibles, celles qui pourtant seraient dignes d’amour. L’amour pour la beauté sensible est donc un amour plus faible, à mesure d’être humain, quelque chose que nous pouvons tolérer.

L’amour déchaîné par les essences est δεινός.

δεινός, ἐναργής scholia