In Platonis Phaedrum Scholia: 248b7-c1
Billet précédentLire les autres billets de la série
Σωκράτης
οὗ δ᾽ ἕνεχ᾽ ἡ πολλὴ σπουδὴ τὸ ἀληθείας ἰδεῖν πεδίον οὗ ἐστιν, ἥ τε δὴ προσήκουσα ψυχῆς τῷ ἀρίστῳ νομὴ ἐκ τοῦ ἐκεῖ λειμῶνος τυγχάνει οὖσα, ἥ τε τοῦ πτεροῦ φύσις, ᾧ ψυχὴ κουφίζεται, τούτῳ τρέφεται.
Socrate
La raison de l'empressement à découvrir la Plaine de la Vérité est que se trouve dans ce pré le pâturage adapté à la meilleure partie de l'âme, celui dont se nourrit la nature de l'aile qui lui permet de se lever.
Platon, Phèdre, 248b7-248c1
L’image allégorique va encore plus loin: la prairie de la vérité (ἀληθείας πεδίον), le pré (λειμών) où se trouve le pâturage… On les voit ces âmes, tels des brebis en train de brouter dans le pâturage céleste.
La vérité, la contemplation de l’être est la nourriture la plus adaptée pour l’âme. Ou mieux: pour sa meilleure partie; il faut donc comprendre que l’âme a une partie meilleure que l’autre: une qui se contente de se nourrir d’opinion - la moins bonne - et l’autre, la meilleure, qui doit se nourrir du caviar: l’Être en tant qu’Être. C’est cette partie qui permet le développement et la force des ailes. Donc: des ailes plus fortes permettent d’accéder à la nourriture qui permet, aux mêmes ailes, de se renforcer davantage. On donne aux riches, ici aussi, comme dans l’Évangile.