In Platonis Phaedrum Scholia: 248a7-b1

γλίχομαι, πατέω

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Σωκράτης
αἱ δὲ δὴ ἄλλαι γλιχόμεναι μὲν ἅπασαι τοῦ ἄνω ἕπονται, ἀδυνατοῦσαι δέ, ὑποβρύχιαι συμπεριφέρονται, πατοῦσαι ἀλλήλας καὶ ἐπιβάλλουσαι, ἑτέρα πρὸ τῆς ἑτέρας πειρωμένη γενέσθαι.

Socrate
Toutes les autres désirant suivre vers le haut, mais ne le pouvant pas, vaguent ci et là submergées, se marchant l'une sur l'autre et se cognant en essayant de passer l'une devant l'autre.

Platon, Phèdre, 248a7-248b1

On arrive, dans la hiérarchie des âmes, à celles qui sont le moins parfaites, celles qui n’arrivent pas du tout à gérer leur chevaux. La confusion est grande, on est au milieu d’une énorme cohue désordonnée et désorientée.

Ce sont, elles aussi, des âmes et donc, comme toutes les âmes, elles aspirent (γλίχομαι) à la hauteur. Mais il n’y a que l’aspiration, qu’un désir qui reste insatisfait: elles aspirent, mais n’ont pas la capacité (ἀδυνατέω) d’assouvir leur désir.

L’image est encore très concrète, très matérielle: elles se marchent (πατέω) dessus, elles se cognent, elles bataillent entre elles pour essayer, sans en être capables, de s’en sortir.

On a l’impression de voir des animaux, ou des êtres humains dans une file désordonnée essayent d’atteindre leur nourriture. La faim, le désir, le besoin affolent tout le monde et déterminent le chaos le plus total.

γλίχομαι, πατέω scholia