In Platonis Phaedrum Scholia: 247e5-7

ἀμβροσία, νέκταρ

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Σωκράτης
ἐλθούσης δὲ αὐτῆς ὁ ἡνίοχος πρὸς τὴν φάτνην τοὺς ἵππους στήσας παρέβαλεν ἀμβροσίαν τε καὶ ἐπ᾽ αὐτῇ νέκταρ ἐπότισεν.

Socrate
Une fois qu'elle est arrivée, son cocher reconduit les chevaux au râtelier il leur donne à manger de l'ambroisie et après cela il leur donne à boire du nectar

Platon, Phèdre, 247e5-247e7

La nourriture et la boisson des dieux et des immortels: l’ambroisie et le nectar. La notion de nourriture et l’idée de se rassasier restent centrales dans ce récit. L’âme s’est nourrie (τρέφω), elle rentre alors à son foyer (ἐστίαω) et là il est encore question de nourriture. La scène est en même temps une scène de soin: le cocher s’occupe avec prémure de ses chevaux après le grand effort qu’ils ont fait pour voler si haut.

C’est à la fois une récompense et la satisfaction d’un besoin: donner à manger à ces chevaux immortels qui ont permis le plus magnifique des exploits. Ils sont primés pour leur prouesse, mais en même temps ils ont faim, ils sont fatigués, ils ont besoin de revenir à la maison pour se rassasier et se reposer. Encore une fois la matérialité se mélange à l’immatérialité.

ἀμβροσία, νέκταρ scholia