In Platonis Phaedrum Scholia: 247a10-b6
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Σωκράτης
ὅταν δὲ δὴ πρὸς δαῖτα καὶ ἐπὶ θοίνην ἴωσιν, ἄκραν ἐπὶ τὴν ὑπουράνιον ἁψῖδα πορεύονται πρὸς ἄναντες, ᾗ δὴ τὰ μὲν θεῶν ὀχήματα ἰσορρόπως εὐήνια ὄντα ῥᾳδίως πορεύεται, τὰ δὲ ἄλλα μόγις: βρίθει γὰρ ὁ τῆς κάκης ἵππος μετέχων, ἐπὶ τὴν γῆν ῥέπων τε καὶ βαρύνων ᾧ μὴ καλῶς ἦν τεθραμμένος τῶν ἡνιόχων.
Socrate
Quand ils vont à des banquets et dans des festins, ils montent par les escarpements sur la voute supérieure du ciel, car les chars des dieux, étant équilibrés et dociles, montent facilement, les autres avec peine: en effet le cheval de mauvaise race est lourd, il s'incline vers la terre et alourdit le cocher par qui il a été mal dressé.
Platon, Phèdre, 247a10-247b6
Étranges banquets, drôles de festins: sur la voûte du ciel. Les dieux arrivent jusqu’à toucher le sommet du ciel, mais en restant à l’intérieur, pour le moment. On est encore dans l’ὑπουράνιον, sous le ciel, mais “sur” sa voûte, dans sa partie la plus élevée. Cela peut paraître étrange: “sur”, mais à l’intérieur. C’est ce qu’on peut atteindre de plus élévé en restant à l’intérieur du monde sensible.
Monter là haut est facile pour les dieux car les chevaux qui mènent leurs chars sont tous de bonne race: ils tirent tous dans la même direction et sont faciles à gérer. Mais ceux qui ne sont pas des dieux, ne pourront pas monter avec la même facilité car dès qu’il y a un mauvais cheval celui-ci tirera vers le bas.