In Platonis Phaedrum Scholia: 245d4-7

ἀρχὴ, ἀνάγκη

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Σωκράτης
ἐπειδὴ δὲ ἀγένητόν ἐστιν, καὶ ἀδιάφθορον αὐτὸ ἀνάγκη εἶναι. ἀρχῆς γὰρ δὴ ἀπολομένης οὔτε αὐτή ποτε ἔκ του οὔτε ἄλλο ἐξ ἐκείνης γενήσεται, εἴπερ ἐξ ἀρχῆς δεῖ τὰ πάντα γίγνεσθαι.

Socrate
Puisqu'il n'est pas généré, il est nécessaire qu'il soit aussi impérissable. Si le principe venait à manquer en effet, il ne pourrait pas naître d'une autre chose ni quelque chose d'autre pourrait naître de lui, si tout doit être généré par un principe.

Platon, Phèdre, 245d4-245d7

Il faut maintenant démontrer que le principe n’a pas une limite dans le futur, qu’il est donc impérissable. Ici l’argument me semble moins convaincant. Socrate affirme que si le principe disparaissait, rien ne pourrait plus être généré. Or il serait au contraire possible que le principe premier donne origine à quelque chose d’autre qui ensuite serait principe des choses qui suivent - une sorte d’effet domino.

Dans ce cas on pourrait imaginer un principe premier qui disparaît et qui ne serait donc pas limité dans le passé tout en étant limité dans le futur.

Platon n’a donc pas vraiment démontré l’immortalité du principe premier, mais juste le fait qu’il n’a pas de naissance et cela juste en faisant recours à la définition même de principe.

Ce qui est démontré jusqu’à maintenant est finalement tautologique: le principe premier est premier.

ἀρχὴ, ἀνάγκη scholia