In Platonis Phaedrum Scholia: 245d1-3

ψυχή, ἀρχὴ, ἀνάγκη, ἀεικίνητος, αὐτοκίνητος

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Σωκράτης
ἀρχὴ δὲ ἀγένητον. ἐξ ἀρχῆς γὰρ ἀνάγκη πᾶν τὸ γιγνόμενον γίγνεσθαι, αὐτὴν δὲ μηδ᾽ ἐξ ἑνός: εἰ γὰρ ἔκ του ἀρχὴ γίγνοιτο, οὐκ ἂν ἔτι ἀρχὴ γίγνοιτο.

Socrate
Le principe est non généré. Il est en effet nécessaire que tout ce qui est généré soit généré par un principe, celui-ci ne doit être généré par rien, si en effet le principe venait de quelque chose il ne serait plus un principe.

Platon, Phèdre, 245d1-245d3

Tout d’abord il faut démontrer maintenant que le principe (ἀρχὴ) n’est pas généré, à savoir qu’il a toujours existé. Ensuite il faudra démontrer qu’il existe aussi pour toujours. Il est question d’éliminer les deux limites temporelles: dans le passé et dans le futur. L’idée est donc d’affirmer non seulement l’immortalité du principe - et donc ensuite de l’âme - mais aussi son éternité: il n’a pas un début ni une fin.

Le fait que le principe n’ait pas un début semble évident. Soulignons encore qu’on parle ici du principe absolu et non d’un principe. Justement, il peut y avoir quelque chose qui est cause d’une autre chose mais qui n’est pas cause de soi-même, mais on a déjà écarté ce type d’objet.

Donc le principe ne peut pas avoir un principe, sinon il ne serait plus le principe. On parle du principe premier qui ne peut donc pas avoir un principe, par définition.

ψυχή, ἀρχὴ, ἀνάγκη, ἀεικίνητος, αὐτοκίνητος scholia