In Platonis Phaedrum Scholia: 241e6-8

ἑνὶ λόγῳ

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Σωκράτης
λέγω οὖν ἑνὶ λόγῳ ὅτι ὅσα τὸν ἕτερον λελοιδορήκαμεν, τῷ ἑτέρῳ τἀναντία τούτων ἀγαθὰ πρόσεστιν. καὶ τί δεῖ μακροῦ λόγου; περὶ γὰρ ἀμφοῖν ἱκανῶς εἴρηται.

Socrate
Je dis donc en un mot que toutes les choses que j'ai reproché au premier, sont pour le second autant de biens. Et pourquoi faudrait-il un long discours? En effet on a dit assez pour les deux.

Platon, Phèdre, 241e6-241e8

Dans ces mots rapides et froids on voit clairement la pudeur de Socrate. Peut-être même son repentir qui déclenchera la rétractation.

Socrate est hâtif: “en un mot” (ἑνὶ λόγῳ), “pourquoi faire long” (τί δεῖ μακροῦ λόγου;).

Il suffit de dire que les maux du premier sont des biens pour le second. La symétrie est maintenue. À tel point que ce n’est même pas la peine de développer; tout est pareil mais inversé, rien à dire de plus.

L’affirmation finale est lapidaire et déconcertante: on a tout dit sur les deux maintenant.

ἑνὶ λόγῳ scholia