In Platonis Phaedrum Scholia: 239c2-5
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Σωκράτης
τὴν δὲ τοῦ σώματος ἕξιν τε καὶ θεραπείαν οἵαν τε καὶ ὡς θεραπεύσει οὗ ἂν γένηται κύριος, ὃς ἡδὺ πρὸ ἀγαθοῦ ἠνάγκασται διώκειν, δεῖ μετὰ ταῦτα ἰδεῖν.
Socrate
Après cela, il faudra considérer l'attitude et le soin du corps et comment s'en occupe celui qui en est devenu le maître qui met nécessairement le plaisir avant le bien.
Platon, Phèdre, 239c2-239c5
Après avoir analysé les effets qu’un amoureux peut avoir sur l’esprit de l’aimé, on analyse les effets qu’il peut avoir sur son corps (σώμα). Il faut prendre soin de corps: θεραπεύω. C’est le verbe dont dérive le mot français “thérapie”: le soin du corps (θεραπεία), le fait de le cultiver, de s’en occuper et donc de le former, de l’éduquer. Le verbe θεραπεύω revoie à la dédition. L’objet du θεραπεύειν peut être un dieu, une personne, le verbe peut aussi signifier courtiser (avec le datif) et quand il est question de corps cela peut signifier soigner.
Or l’amoureux devient le maître (κύριος) du corps de l’aimé. Mais, on l’a dit, l’amoureux préfère son propre plaisir au bien. Cela implique nécessairement qu’il ne cherchera pas le bien du corps dont il est le maître.