In Platonis Phaedrum Scholia: 237e3-4

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Platon, Phèdre, 237e3-237e4

Les deux principes sont donc parfois en lutte. Leur guerre finit avec la victoire de l’un ou de l’autre. Le résultat de ces guerres détermine le comportement des êtres humains. Nous avons encore deux possibilités: la victoire de l’opinion menant au meilleur ou la victoire du désir des plaisirs.

Le premier cas pris en compte est celui de la victoire de l’opinion menant au meilleur. Rappelons-nous qu’il s’agit d’une opinion acquise, elle n’est donc pas “naturelle”, elle semble constituer une force qui pousse les êtres humains contre leur propre nature. Par contre elle est en accord avec le λόγος. Cette information - qui nous est donnée ici pour la première fois, ferait penser que le λόγος n’est pas inné, qu’il n’est donc pas naturel: il est acquis.

Quand c’est donc l’opinion menant au meilleur qui, en s’appuyant sur la rationalité, prévaut sur l’autre principe, cela détermine que l’être humain résiste aux plaisirs; c’est la qualité qu’on appelle en grec σωφροσύνη et qu’on peut traduire par tempérance ou modération.

La σωφροσύνη est une sorte d’équilibre, un respect des équilibres naturels, la capacité d’habiter le monde sans le bouleverser, sans donner trop d’importance et de poids à soi-même. C’est la capacité qui permet de trouver le juste milieu. Il est intéressant de noter que cette capacité, qui consiste finalement à respecter l’équilibre de l’ordre naturel, n’est pas innée, mais acquise. Dans ce cosmos ordonné qu’il faut respecter, il y a des êtres humains dont la nature est de détruire cet ordre même.

Mais rappelons-nous que nous sommes dans un discours dont le but est juste d convaincre par la ruse un jeune garçon à accorder ses faveurs sexuelles…