In Platonis Phaedrum Scholia: 233e7-e9

ἴσως

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Φαῖδρος
ἀλλ᾽ ἴσως προσήκει οὐ τοῖς σφόδρα δεομένοις χαρίζεσθαι, ἀλλὰ τοῖς μάλιστα ἀποδοῦναι χάριν δυναμένοις:

Phèdre
Mais peut-être il convient non pas de faire plaisir à ce qui en ont grand besoin, mais à ceux qui peuvent le plus rendre des faveurs:

Platon, Phèdre, 233e7-233e9

Il y a une nuance d’ironie dans cet ἀλλ᾽ ἴσως. ἴσως signifie “également”, mais peut être aussi utilisé en début de phrase pour exprimer un doute rhétorique, ironique: “probablement”, “peut-être”. L’affirmation qui suit est donc presque une banalité, une évidence.

Il est évident, pour Lysias, qu’on donne pour recevoir. Le besoin n’est pas une raison pour obtenir quoique ce soit. Ce n’est pas une éthique du sacrifice que Lysias veut proposer, bien évidemment: il enseigne à savoir bien calculer son propre intérêt.

L’ambiguïté du προσήκει est donc seulement rhétorique: il convient. Ce n’est pas d’une convenance morale qu’il est question, mais d’une convenance économique. D’ailleurs dè la première phrase de ce discours on sait qu’on se concentrera sur les intérêts, sur les affaires.

ἴσως scholia