In Platonis Phaedrum Scholia: 233d10-e6

πλησμονή

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Φαῖδρος
καὶ μὲν δὴ καὶ ἐν ταῖς ἰδίαις δαπάναις οὐ τοὺς φίλους ἄξιον παρακαλεῖν, ἀλλὰ τοὺς προσαιτοῦντας καὶ τοὺς δεομένους πλησμονῆς: ἐκεῖνοι γὰρ καὶ ἀγαπήσουσιν καὶ ἀκολουθήσουσιν καὶ ἐπὶ τὰς θύρας ἥξουσι καὶ μάλιστα ἡσθήσονται καὶ οὐκ ἐλαχίστην χάριν εἴσονται καὶ πολλὰ ἀγαθὰ αὐτοῖς εὔξονται.

Phèdre
Et aussi dans les fêtes privées il ne faudrait pas inviter les amis, mais les mendiants et ce qui ont besoin d'un repas: ceux-là en effet t'aimeront et t'aideront et viendront à ta porte et seront les plus heureux et ils ne te seront pas peu reconnaissants et ils prieront pour toi beaucoup de bien.

Platon, Phèdre, 233d10-233e6

Voilà le gain possible expliqué: si on donne à ceux qui ont le plus besoin ils seront reconnaissants. L’exemple de don est très parlant: donner à manger, inviter à table. Si le raisonnement était juste, il faudrait inviter à table ceux qui manquent de satiété (πλησμονή), ce qui ont le ventre vide. Le besoin est bien décrit comme manque, comme vide à remplir. Le désir des amoureux serait donc quelque chose de semblable à un estomac vide.

Ce vide rempli devrait donc être la cause de la reconnaissance. Mais déjà dans cette explication Lysias fait deviner qu’il s’agit d’un mauvais argument: ces gens dont on a assouvi le besoin seront toujours a ta porte… pour te remercier? Vraiment? Ou plutôt parce qu’ils savent qu’ils pourront encore obtenir des faveurs?

πλησμονή scholia