In Platonis Phaedrum Scholia: 253c3-7

αἱρέω, φίλος, φιλέω

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Σωκράτης
προθυμία μὲν οὖν τῶν ὡς ἀληθῶς ἐρώντων καὶ τελετή, ἐάν γε διαπράξωνται ὃ προθυμοῦνται ᾗ λέγω, οὕτω καλή τε καὶ εὐδαιμονικὴ ὑπὸ τοῦ δι᾽ ἔρωτα μανέντος φίλου τῷ φιληθέντι γίγνεται, ἐὰν αἱρεθῇ:

Socrate
L'aspiration et l'initiation des véritables amoureux, s'ils essayent de conquérir ce à quoi ils aspirent comme je suis en train de le dire, deviennent ainsi belles et heureuses pour celui qui est aimé par un ami qui soit pris de manie amoureuse, s'il est conquis;

Platon, Phèdre, 253c3-253c7

L’ami, φίλος, et celui dont l’ami est l’ami et qui est donc affecté par son amitié (φιληθέντι est le datif du participe passé de φιλέω, aimer, mais aussi dans le sens d’être ami).

Le désir amoureux, l’aspiration d’avoir l’aimé ne sont pas des sentiments négatifs, ce ne sont pas des passions égoïstes. Car, comme on l’a dit, elles poussent à devenir ce qu’on est, et donc à s’améliorer. Dans ce sens, si ces passions correspondent à la description précédente et si donc l’amoureux essaye d’obtenir son aimé en devenant meilleur et en le rendant meilleur, ces passions sont positives aussi pour l’aimé.

Mais il y a une autre condition: que l’aimé aussi soit pris d’amour, que lui aussi soit conquis (αἱρέω).

αἱρέω, φίλος, φιλέω scholia