Séminaire éditorialisation : dernière séance

Ecritures numériques et éditorialisation, éditorialisation, littératie

Dernière séance du séminaire "Écritures numériques et éditorialisation", dans la salle Triangle du Centre Pompidou, le 19 juin 2014.

Quelques notes (pas très structurées, désolé !). C'est une journée d'atelier.

Convergence entre discours sur le monde et le monde.
Treleani. C'est une approche un peu trop théorique. On a là la crise du paradigme représentationnel. C'est un paradigme qui est en crise dans l'espace numérique mais ce n'est pas que ça. Dans le numérique on peut surtout parler du dépassement des deux mondes : virtuel et non virtuel. C'est cette opposition qui est de moins en mois forte.

Philippe : il y a un problème : quand discours sur le monde et monde convergent il y a un risque de naturalisation. Qui éditorialise le monde ?

Bien évidemment il faut se poser alors la question de la différence et de la collectivité.

Naturalisation et propriété sont profondément liées, selon Philippe Aigrain.

Gérard : naturalisation ou symbolisation ?

Institutionnalisation ?

Philippe Aigrain : la carte gps : on peut ne pas l'utiliser pour se déplacer dans le territoire. Sinon on rétrécie les possibilités de parcours

Louise Merzeau : la notion d'éditorialisation est opérationnelle, elle débloque quelque chose. Elle permet de comprendre l'ambiguïté du numérique : il y a toujours du déjà là. Dans la production des contenus, il y a l'idée d'une production ex nihilo. L'éditorialisation renvoie toujours à quelque chose qui est déjà là. Même les dispositifs nouveaux se greffent sur quelque chose de préexistant. Dans le numérique on est souvent dans le "re"

Il y a deux esprits différents quand on parle d'environnement. Car l'effet de continuité et la convergence sont aussi des arguments de vente. Il faudrait donc s'intéresser aussi aux frontières et aux coupures.

Cécile : on pourrait utiliser le terme "champ" au lieu qu'environnement.

Philippe : il y a une normativité des plateformes qui va au delà du fait que l'on connaisse ou pas le dispositif.  Il est très difficile de mettre en place des pratiques qui s'échappent à ce à quoi le dispositif nous pousse.

Rapport entre pratiques et normativité des outils : en quelle mesure la littératie est une possibilité d'émancipation ?

Autre question : le numérique donne accès à une série d'outils qui étaient auparavant réservés aux professionnels.

Philippe : les dispositifs de traitements de texte sont aussi très normatifs et contraignant. François Bon dans Après le livre montre que l'on écrit aujourd'hui avec des outils de traitement de texte qui ont été pensés (à partir de la mise en page etc.) pour écrire des lettres commerciales.

Gérard : la question de la professionnalisation : est professionnel ce qui est standard. Lorsqu'un outil est accepté comme un standard, il est professionnel. S'il est utilisé pour une communauté limitée et de façon non standard, alors il devient part d'une contre culture.

Matteo : d'un point de vue de recherche il faut surtout regarder en quoi le dispositif nous contraint en vue d'avoir un esprit critique.

Louise : la question de la mémoire : naviguer sur gps implique ne pas avoir mémoire du trajet (c'est le gps qui garde la mémoire)

Nicolas sur l'annotation : il ne s'agit pas de rendre possible les commentaires, mais un espace collectif et de nouvelles pratiques d'éditorialisation.

Gérard et Louise : question des apprentissages et des modèles d'apprentissage. Louise : les deux modèles ne sont pas nécessairement opposés, mais ils peuvent être hybridés.

Louise : il ne faut pas seulement former les étudiants aux instruments mais à la question de l'instrumentation.

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La question de l'année prochaine sera éditorialisation et recherche. On fait un tour de table pour avoir les premières pistes pour l'année prochaine.

Le sens de la recherche est en train de changer.

Plusieurs types de publications : blogs, revues etc. Quels rapports ?

Plusieurs dispositifs d'accès aux contenus : quels systèmes de légitimation ? Quelles sont les sources des chercheurs ?

Question de l'accès : quelle accessibilité pour les contenus de recherche ?

Quelle contribution de la communauté non scientifique ?

Objet de recherche : pratiques de publications des archives et patrimoine transnational.

Question du multilinguisme : ce n'est pas la même chose d'utiliser l'anglais comme langue maternelle ou comme langue professionnelle. Langue, traduction recherche et éditorialisation.

Pratiques ordinaire des chercheurs en matière d'archivage (Louise)

La question de la citation : régimes de citation

Citation et copie : le copier-coller comme pratique scientifique

Hybridation des pratiques : les chercheurs et les non chercheurs peuvent partager outils et pratiques (Louise)

Établir les frontières ? Qu'est-ce que la recherche ?

L'enseignement de la recherche : comment enseigner à rechercher sur le web ?

Question de l'open science.

Comment une pratique d'éditorialisation est une pratique de recherche?

Originalité? Comment le "re" permet la production de quelque chose de nouveau ?

Revenir sur la question de l'écriture au sens fort : quel est le rôle de l'écriture dans la recherche ? Se poser la question de l'oeuvre. La dimension de l'oeuvre a disparu ?

Est-ce que les chercheurs, sous la pression de l'idée d'accès libre et partage de la connaissance font résistance à l'idée d'oeuvre? Ou l'idée d'oeuvre fait faire résistance à la notion de partage?

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