In Platonis Phaedrum Scholia: 278b5-6
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Φαῖδρος
παντάπασι μὲν οὖν ἔγωγε βούλομαί τε καὶ εὔχομαι ἃ λέγεις.
Phèdre
Tout à fait: je veux et je souhaite moi aussi les choses que tu dis.
Platon, Phèdre, 278b5-278b6
βούλομαί τε καὶ εὔχομαι: je veux et je souhaite. C’est un vœux sincère celui de Phèdre, qui rejoint le souhait de Socrate: je veux devenir un homme de ce type. Je veux et je souhaite devenir un homme immortel, donc, un homme qui reste après sa mort, un homme dont on se rappellera dans deux millénaires.
Et pour ce faire, l’écriture n’est pas nécessairement un mauvais choix, mais elle ne suffit pas: elle ne saura pas survivre toute seule. Les enfants, les frères, toute la famille d’un discours doit être appelée à l’aide pour que le discours devienne vraiment immortel.
Évidemment, cette petite durée de quelque millénaire dans le temps humain ne peut pas satisfaire Platon. Elle restera toujours l’image de la véritable éternité, celle du monde intelligible, celle de l’hyperouranion, celle des idées et des âmes.
Mais, tant qu’à faire, une immortalité un peu plus immanente ne semble pas déplaire à Socrate et à Phèdre.