Éditorialisation de l’universitaire
Notes de la séance du séminaire Écritures numériques et éditorialisation Éditorialisation de l’universitaire. Avec Jérôme Valluy, Aurélie Veyron-Churlet et Hélène Beauchef.
On parle du projet Humanum-edinum.
Introduction de Jérôme Valluy. Projet destiné à l'apprentissage. Comment s'éditorialise l'auteur universitaire? Question de production du profil du chercheur.
L'universitaire est surexposé sur le web, avec une écriture qui s'accumule et qui se présente dans le plus grand désordre et incohérence. Tout s'accumule sans qu'il y ait une instance auctoriale.
(Je poserais la question: mais est-ce que cette désindividuation est vraiment un mal? Pourquoi rechercher une auctorialité quand la caractéristique typique de l'éditorialisation est le collectif?)
L'idée à la base du projet est de repenser l'idée d'un enseignement ouvert, sans tomber dans les écueil des MOOC.
Il s'agit aussi de garantir l'accès - question de libre accès.
On construit un océan bibliographique de petits textes, mais on n'a pas en libre accès des volumes de référence tel que des manuels. Cette absence est une grande faiblesse dans la transformation des savoirs.
La question de l’enrichissement éditorial est fondamentale. Qui doit s'en charger? L'auteur? Mais cela devient impossible. Donc il faut déléguer.
La plateforme est en partie reprise de la plateforme de Parcours numériques qui a été aussi conçue par Aurélie et Hélène. Édition augmentée, avec plusieurs possibilitées d'organisation des contenus, plusieurs contenus enrichis etc.
Le travail peut rester ouvert.
Hélène Beauchef
Le metier de webmaistre éditorial (ou d'édimaistre). Plus qu'une chaîne éditoriale il faudrait parler d'un cercle car il y a des aller-retours entre auteur et les autres acteurs éditoriaux.
Défis: définition des normes et standardisation du processus. L’enrichissement est la partie la plus complexe: on peut partir des ressources de l'auteur mais pour aller ensuite au delà. Fait partie de l'enrichissement aussi l'ensemble des renvois internes.
C'est un ouvrage pâte à modeler qui peut s'adapter à long terme.
Aurélie Veyron-Churlet
L’enjeu est de trouver une structure. Comment penser un projet qui veut rester ouvert dans le long terme et qui comprend un grand nombre d'articles. Le travail doit toujours se faire en boucle avec des aller-retours. Il y a une difficulté dans le fait de s'approprier un modèle éditorial. Il est important d'avoir une base bien structurée pour qu'elle puisse être réutilisée.
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Mes réflexions:
Il me semble que la question fondamentale est celle de l'équilibre entre gestion des contenus et liberté laissée aux lecteurs. Dans la gestion des contenus, des profils etc... À mon avis, l'éditorialisation laisse plus de marge à la collectivité et c'est pourquoi elle se différencie de la curation de contenus. J'ai proposé cette distinction dans mon article What is editorialization?