Ce qui pourrait être autrement: droits d'auteurs?
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Le Canada a décidé de changer une chose qui était un peu moins horrible ici qu’ailleurs: les contenus “tombaient” dans le domaine public (on comprend bien de cette rhétorique la considération que nous avons du domaine public) après 50 ans de la mort de l’auteur.ice. Dans le cadre du nouveau traité de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, le Canada, pour lécher les bottes aux cousins américains, tellement cools qu’ils sont, s’est aligné au reste des “grands pays” du monde et a étendu le droit d’auteur à 70 ans.
C’est du délire total. L’idée d’un droit d’auteur après la mort est déjà délirante - elle l’a toujours été, mais aujourd’hui encore plus que quand ça a été mis en place. Et en général, mettre des productions intellectuelles dans le panier des “produits” est un crime. Avec l’excuse de payer les auteur.ice.s? Mais ce n’est pas elles et eux qui gagnent cet argent! À la limite les éditeurs - et encore. Rendons nous compte du fait que c’est un leurre, qu’on fait ça juste pour servir un marché qui désert la culture, les écrivain.e.s, et même les éditeurs à long terme.
Bon, il ne nous reste que rire: je vous propose de regarder l’excellent spectacle d’Antoine Defoort Un faible degré d’originalité, une explication brillante de l’histoire et les implication du droit d’auteur.
Et entretemps je vous conseil de diffuser vos productions avec la licence wtfpl qui correspond de fait au domaine public.